Comment faire naître de nouveaux projets d’agriculture urbaine à La Rochelle ? Comment ces installations et productions pourraient-elles bénéficier aux résidents des quartiers d’habitat social ? Autant de questions que la régie de quartiers Diagonales adressera pendant un an à travers des ateliers d’agriculture urbaine. Soutenus par l’ANRU et la Fondation Léa Nature, ces ateliers d’agriculture urbaine s’intéressent à des thématiques sur lesquelles des envies ont été exprimées par les habitants, associations et acteurs économiques locaux, afin de les rendre concrets.
Objectif et méthodes des ateliers
Les ateliers d’agriculture urbaine ont pour objectif de faire émerger de nouveaux projets d’agriculture urbaine à La Rochelle, prioritairement dans les quartiers d’habitat social de Villeneuve-les-Salines, Port-Neuf et Mireuil. Organisés sur une période d’un an (automne 2021- printemps 2022), ils permettent d’aider des projets en devenir à se structurer et s’enrichir des ressources locales. Mêlant des méthodes de concertation et créativité, nous invitons les participants à co-créer avec nous différents projets afin de les tester dans un des quartiers.
Un cycle d’ateliers
Un cycle constitué de trois ateliers est proposé pour chaque thématique retenue sur une période de deux à trois mois. Les ateliers dureront chacun une demi-journée. Ils feront participer les publics intéressés par la thématique : associations, entreprises, habitants, acteurs de la recherche, élus et techniciens de collectivités, experts. Rejoignez-nous !
Les quatre thèmes pré-identifiés
- La place de l’animal dans les quartiers : poulailler, rucher, troupeaux en éco-pâturage ou cheval du quartier, comment les animaux d’élevage peuvent trouver de nouvelles places et des fonctions utiles aux quartiers (pédagogie, entretien des espaces verts, transports de personnes ou de compost…
- Du houblon à la bière : les quartiers d’habitat social sont constitués d’immeuble collectif comprenant des pignons qui pourraient servir à la culture du houblon en lien avec les brasseurs locaux. Ce cycle vise à réunir les acteurs concernés et intéressés pour étudier les modalités de mise en marche de la culture du houblon dans les quartiers.
- La transformation agro-alimentaire. L’enjeu de ce thème est d’identifier les différents services qui pourraient être proposés autour de la transformation de denrées alimentaires produites localement, (cuisine professionnelle, accompagnement du plus grande nombre lors d’atelier, conserverie, restaurant d’insertion, etc).
- Les sauvages du quartier. Le dernier thème s’intéressera aux comestibles sauvages : où poussent-elles ? peut-on les cueillir ? comment les transformer ?
Le compostage, les champignons cultivés en cave ou containers et l’agriculture interstitielle ont aussi été évoqués comme des thèmes possibles.
Vous souhaitez participer à ce cycle d’ateliers avec nous et co-créer un projet d’agriculture urbaine ? Contactez-nous !
Chloé Moulis, médiatrice de lien social, chloe.diagonales@gmail.com,
Léa Marzloff, chargée de mission “agriculture urbaine”, leamarzloff.pro@gmail.com
L’agriculture urbaine ? On estime aujourd’hui que l’agriculture urbaine couvre entre 1,5% et 11% des espaces urbanisés à travers le monde, emploie 200 millions de professionnels et contribue à nourrir 800 millions d’urbains (Smith et al., 1996; Clinton et al., 2018). Le lexique du PLUI de l’agglomération rochelaise en donne la définition suivante : “l’agriculture urbaine consiste à cultiver des plantes et à élever des animaux à l’intérieur et aux alentours des villes. Elle fournit des produits alimentaires de divers types de cultures (graines, plantes racines, légumes, champignons, fruits), des animaux ainsi que des produits non alimentaires (herbes aromatiques et médicinales, plantes ornementales, produits forestiers, etc.). Les produits de l’agriculture urbaine sont consommés par les producteurs ou vendus sur des marchés urbains”. Aujourd’hui, beaucoup d’espoirs sont désormais placés dans cette agriculture “localisée en ville ou à sa périphérie, dont les produits et services sont majoritairement destinés à cette ville” (Moustier, 1998). On peut distinguer différentes formes d’installations, certaines plutôt à vocation sociale ou pédagogique (jardins partagés, pédagogiques, familiaux, ruchers écoles, paysage comestible), et d’autres plus professionnelles (micro-ferme urbaine spécialisée ou généraliste, fermes péri-urbaines maraîchères, mais aussi apiculture, éco-pâturage… |
Un commentaire